George Lane a été élu au congrès d'Amsterdam comme vice-président par intérim pour finir le temps d'exercice de son prédécesseur, démissionnaire en cours de mandat.
George, dans le fond, ça ne fait pas si longtemps que cela que vous êtes membre de la IACAC. Pourtant, vous avez été élu vice-président de l'association. Qu'est-ce qui vous a poussé à accepter un tel poste?
Je suis aumônier aux aéroports et membre actif de la IACAC depuis 2012. Pour différentes raisons, je n'ai pas pu aller au congrès de Melbourne. Mon premier congrès était donc celui d'Atlanta en 2013. Cependant, depuis mon arrivée dans ce ministère, j'ai pu me rendre à toutes les rencontres du réseau d'aumônerie aéroportuaire des Iles britanniques et d'Irlande.
Jamais je n'aurais pensé me présenter à quelque poste que ce soit à la IACAC, et je ne suis pas du style à prendre des décisions précipitées de ce genre. Cependant, pendant l'année 2013-2014, plusieurs membres expérimentés de la IACAC sont venus me voir pour me demander d'envisager la possibilité de m'engager au conseil de la IACAC. Après y avoir longuement réfléchi, j'ai accepté de me présenter au poste de vice-président pour un an, afin de soutenir les membres du conseil actuel, suite à la démission du pasteur Howie Adan, collègue dont l'apport a constitué un atout précieux pour le conseil et pour l'association.
J'ai appris à connaître les membres du conseil, et à apprécier la valeur de leur travail. Je me réjouis donc de me joindre à eux pour cette année. Actuellement, la IACAC se trouve à un tournant de son existence. Je suis donc très heureux de pouvoir donner de mon temps et de mon enthousiasme pour l'aider à discerner quelle est la meilleure direction à prendre et pour elle et pour nous tous.
Finalement, que représente la IACAC pour vous?
La plupart des gens n'ont aucune idée de ce que peut être un ministère d'aumônerie en milieu aéroportuaire ou le comprennent mal. Cela fait donc du bien d'entendre à la fois des histoires de vie qui rejoignent ce que nous vivons personnellement, et des récits d'expériences qui m'interpellent et remettent en question ce que je pense de ce ministère. Au fond, les gens sont fondamentalement les mêmes partout dans le monde, et c'est un peu comme une fenêtre ouverte sur le ciel que de voir la sollicitude de Dieu pour les voyageurs qui se déplacent d'un bout à l'autre du globe terrestre, sollicitude qui s'exprime au travers d'aumôniers venant des quatre coins du monde. En dehors des rassemblements que sont nos congrès, nous prions systématiquement les uns pour les autres jour après jour, nous essayons de garder le contact les uns avec les autres par le moyen du site de la IACAC, par courriel, par téléphone ou même par des visites personnelles. Tout cela nous permet, même s’il arrive que nous nous sentions seuls et bien loin de nos amis et collègues, d'avoir un sentiment de proximité les uns avec les autres…
Et pour terminer, George, que voudriez-vous partager avec les lecteurs de ce blog de votre expérience dans l'aumônerie aéroportuaire?
Lorsque j'ai commencé mon ministère à Manchester, deux choses m'ont étonné. Tout d'abord, je me suis rendu compte que le rôle de l'aumônerie était déjà largement reconnu et accepté dans la communauté aéroportuaire au sens large. Je n'ai jamais eu l'impression qu'il fallait que je cogne à la porte pour qu'on me laisse entrer. La plupart du temps, on nous invite avant même que nous ayons eu besoin de le demander. Pour moi, c'est là le plus grand hommage que l'on puisse rendre à ceux qui ont œuvré bien avant moi, et ce depuis les années 80. Deuxièmement, j'ai été surpris de me rendre compte à quel point un ministère en aéroport ressemble à un ministère dans une église locale… encore que lorsque j'étais en paroisse, j'aurais aimé avoir le temps d'arpenter la rue principale de la ville, d'apprendre à connaître tous les commerçants, et de rencontrer tous les paroissiens qui vont rarement à l'église mais qui n'en sont pas moins importants aux yeux de Dieu.
Etre aumônier, c'est aller vers l'autre, sur son territoire à lui, et nous intéresser à ce qui est le plus important pour lui personnellement. C'est le rencontrer et répondre à ses besoins. Cela a quelque chose de libérateur et permet de se sentir plus proche du ministère de Jésus, même dans un endroit aussi laïque qu'un aéroport du vingt-et-unième siècle.
Propos recueillis par Anniel Hatton