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16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 18:02
Un nouveau vice-président pour la IACAC (suite)

 

George Lane a été élu au congrès d'Amsterdam comme vice-président par intérim pour finir le temps d'exercice de son prédécesseur, démissionnaire en cours de mandat.

 

George, dans le fond, ça ne fait pas si longtemps que cela que vous êtes membre de la IACAC. Pourtant, vous avez été élu vice-président de l'association. Qu'est-ce qui vous a poussé à accepter un tel poste?

Je suis aumônier aux aéroports et membre actif de la IACAC depuis 2012. Pour différentes raisons, je n'ai pas pu aller au congrès de Melbourne. Mon premier congrès était donc celui d'Atlanta en 2013. Cependant, depuis mon arrivée dans ce ministère, j'ai pu me rendre à toutes les rencontres du réseau d'aumônerie aéroportuaire des Iles britanniques et d'Irlande.

Jamais je n'aurais pensé me présenter à quelque poste que ce soit à la IACAC, et je ne suis pas du style à prendre des décisions précipitées de ce genre. Cependant, pendant l'année 2013-2014, plusieurs membres expérimentés de la IACAC sont venus me voir pour me demander d'envisager la possibilité de m'engager au conseil de la IACAC. Après y avoir longuement réfléchi, j'ai accepté de me présenter au poste de vice-président pour un an, afin de soutenir les membres du conseil actuel, suite à la démission du pasteur Howie Adan, collègue dont l'apport a constitué un atout précieux pour le conseil et pour l'association.

J'ai appris à connaître les membres du conseil, et à apprécier la valeur de leur travail. Je me réjouis donc de me joindre à eux pour cette année. Actuellement, la IACAC se trouve à un tournant de son existence. Je suis donc très heureux de pouvoir donner de mon temps et de mon enthousiasme pour l'aider à discerner quelle est la meilleure direction à prendre et pour elle et pour nous tous. 

 

Finalement, que représente la IACAC pour vous?  

La plupart des gens n'ont aucune idée de ce que peut être un ministère d'aumônerie en milieu aéroportuaire ou le comprennent mal. Cela fait donc du bien d'entendre à la fois des histoires de vie qui rejoignent ce que nous vivons personnellement, et des récits d'expériences qui m'interpellent et remettent en question ce que je pense de ce ministère. Au fond, les gens sont fondamentalement les mêmes partout dans le monde, et c'est un peu comme une fenêtre ouverte sur le ciel que de voir la sollicitude de Dieu pour les voyageurs qui se déplacent d'un bout à l'autre du globe terrestre, sollicitude qui s'exprime au travers d'aumôniers venant des quatre coins du monde. En dehors des rassemblements que sont nos congrès, nous prions systématiquement les uns pour les autres jour après jour, nous essayons de garder le contact les uns avec les autres par le moyen du site de la IACAC, par courriel, par téléphone ou même par des visites personnelles. Tout cela nous permet, même s’il arrive que nous nous sentions seuls et bien loin de nos amis et collègues, d'avoir un sentiment de proximité les uns avec les autres…

 

Et pour terminer, George, que voudriez-vous partager avec les lecteurs de ce blog de votre expérience dans l'aumônerie aéroportuaire?

Lorsque j'ai commencé mon ministère à Manchester, deux choses m'ont étonné. Tout d'abord, je me suis rendu compte que le rôle de l'aumônerie était déjà largement reconnu et accepté dans la communauté aéroportuaire au sens large. Je n'ai jamais eu l'impression qu'il fallait que je cogne à la porte pour qu'on me laisse entrer. La plupart du temps, on nous invite avant même que nous ayons eu besoin de le demander. Pour moi, c'est là le plus grand hommage que l'on puisse rendre à ceux qui ont œuvré bien avant moi, et ce depuis les années 80. Deuxièmement, j'ai été surpris de me rendre compte à quel point un ministère en aéroport ressemble à un ministère dans une église locale… encore que lorsque j'étais en paroisse, j'aurais aimé avoir le temps d'arpenter la rue principale de la ville, d'apprendre à connaître tous les commerçants, et de rencontrer tous les paroissiens qui vont rarement à l'église mais qui n'en sont pas moins importants aux yeux de Dieu.

Etre aumônier, c'est aller vers l'autre, sur son territoire à lui, et nous intéresser à ce qui est le plus important pour lui personnellement. C'est le rencontrer et répondre à ses besoins. Cela a quelque chose de libérateur et permet de se sentir plus proche du ministère de Jésus, même dans un endroit aussi laïque qu'un aéroport du vingt-et-unième siècle.

 

                                                                                    Propos recueillis par Anniel Hatton

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14 octobre 2014 2 14 /10 /octobre /2014 17:10
Un nouveau vice-président pour la IACAC

              George Lane arrive sans faire de bruit et s'installe discrètement avec un sourire. Il intervient tranquillement au cours des discussions de groupe d'une voix calme et posée, sans chercher à s'imposer outre mesure. A la fin du congrès de la IACAC, lorsqu'il s'agira d'élire un vice-président pour un an, suite à la démission du tenant du poste,  le pasteur Howie Adan, c'est lui qui sera choisi bien qu'il soit relativement nouveau dans l'association. Il faut dire qu'il n'est aumônier aux aéroports que depuis 2012, ce qui ne l'empêche pas de parler de son ministère en connaissance de cause et avec enthousiasme et conviction, comme le montrent les lignes qui suivent.

 

George , quel est l'aéroport où vous exercez votre ministère?

         Mon aéroport, c'est Manchester (MAN). En fait, j'habite tout près de la plateforme depuis 1999. Lorsque j'étais vicaire d'une paroisse voisine, du temps où Mike Vincer était aumônier en chef à l'aéroport, j'ai suivi une formation pour faire partie d'une équipe aéroportuaire confessionnelle d'intervention d'urgence. Mike est un fervent supporter de la IACAC, et je suis heureux que Manchester puisse être à nouveau représenté aux congrès de cette association.

       Manchester vient tout juste d'atteindre le seuil des 22 millions de passagers par an. Pour le moment, je suis le seul aumônier à plein temps, et je dirige une équipe de onze personnes. Et je suis ravi d'annoncer que nous venons d'embaucher quatre nouvelles personnes à temps partiel!

          L'aumônerie aux aéroports est le plus beau métier au monde, et je m'y sens tout à fait à l'aise. C'est donc pour moi un véritable régal que de faire partie de cette équipe interreligieuse diverse et grandissante d'aumôniers salariés ou bénévoles.

 

Vous semblez être quelqu'un de décontracté, très sociable et ouvert aux autres. Pensez-vous que cette façon d'être peut vous aider dans ce nouveau ministère que vous commencez au plan international, et permettre à la IACAC de devenir une association plus conviviale et plus ouverte aux autres religions?

         Je ne crois pas que l'on puisse être efficace dans l'aumônerie aéroportuaire civile si on n'est pas ouvert aux autres et à de nouvelles idées. Je suis sans doute moins décontracté que je n'en ai l'air en ce sens que j'aime l'ordre et la prévisibilité, mais j'ai appris à apprécier chaque jour et chaque moment comme ils viennent. Dans un ministère d'aéroport, on ne sait jamais ce que chaque jour, chaque semaine ou chaque mois vont bien pouvoir apporter. On doit apprendre à s'adapter et à 'suivre le mouvement'.

           J'aime énormément ce ministère tourné vers les gens. Je viens tout juste de m'occuper de passagers indiens naufragés, ce qui m'a rappelé à quel point on peut découvrir la présence de Dieu l'un dans l'autre. Qu'il est saisissant et émouvant de s'entendre dire par quelqu'un que vous ne connaissez que depuis si peu de temps qu'il détecte la présence de Dieu en vous…"en moi?!"

             La IACAC m'a paru être dès le départ une association extrêmement conviviale. Après avoir participé à deux congrès, je peux voir par moi-même à quel point et pourquoi les aumôniers s'accueillent mutuellement comme des frères et des sœurs que l'on retrouve après une longue absence. Rien que dans le milieu chrétien, il y a une grande diversité de dénominations, de cultures et de langues, mais je vois toutes ces barrières tomber aisément au fur et à mesure que les aumôniers apprennent à se connaître mutuellement.

             A Manchester, nous avons une équipe interreligieuse extrêmement chaleureuse. D'ailleurs, le plus récent de nos aumôniers musulmans nous a été présenté par notre aumônier israélite, ce qui est merveilleux! Nous sommes enchantés de partager  les mêmes valeurs et les mêmes priorités. Je suis convaincu que l'avenir de la IACAC, c'est de prendre exemple sur les liens d'amitié interreligieuse qui nous unissent au plan local et de les transposer à l'échelle internationale.

                                                               (à suivre)

                                                                                       propos recueillis par Anniel Hatton

 

 

 

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30 septembre 2014 2 30 /09 /septembre /2014 15:52

 

Ce qui est intéressant, dans les congrès de la IACAC, c'est qu'on y rencontre des aumôniers venant d'autres pays d'Europe, ou de plus loin encore.

Claude Wilhelm est presque un voisin. En effet, il exerce son ministère en Suisse. Il a accepté de répondre à quelques questions.

 

Claude, quel est ton port d'attache?

Je suis aumônier catholique de l'aéroport de Genève. Je suis laïc et bénévole.

 

Combien êtes-vous dans l’équipe d’aumônerie de cette plateforme ?

Nous formons à Genève une équipe œcuménique de catholiques et protestants que l'on appelle "l'Accueil œcuménique".

Nous sommes six personnes dans cette équipe: quatre catholiques et deux protestantes. L'équipe catholique est composée d'un prêtre et de trois bénévoles. L'équipe protestante, elle, est constituée de deux diacres: l'une d'entre est rémunérée par son Eglise. L'autre est retraitée et exerce en tant que bénévole.

 

Quel genre de personnes rencontres-tu le plus souvent au cours des journées que tu passes à l’aéroport ?

L'Accueil oecuménique est présent aussi bien dans l'aile Ouest de l'aéroport, la zone Schengen, que dans l'aile Est, zone internationale.

Le bureau des aumôniers et le lieu de recueillement se trouvent dans la partie Ouest de la plateforme. Nous pouvons y rencontrer librement ceux qui le désirent, qu'ils soient passagers ou membres du personnel, qu'ils appartiennent aux compagnies aériennes ou au personnel des boutiques de l'aéroport.

Nous sommes aussi présents dans la partie Est de la plateforme, qui est la zone internationale. Nous y nous rencontrons notamment les requérants d'asile retenus par la Suisse à l'aéroport de Genève. Ces réfugiés occupent un secteur à part.

Bien entendu, les passagers que nous rencontrons sont très divers: certains sont heureux de partir en  vacances. D'autres sont en grande détresse, notamment les requérants d'asile.

 

Depuis combien de temps l'aumônerie existe-t-elle à l'aéroport de Genève?

Le lieu de prière de l'aéroport existe depuis 1996. Chaque aumônier y exerce son ministère à temps partiel durant la semaine.

 

As-tu le sentiment d’être bien accepté en tant qu’aumônier à l’aéroport ?

L'aumônerie est généralement bien acceptée par les services de l'aéroport.

Les relations avec le Directeur Général sont par contre moins bonnes, car il mène une politique qui favorise le caractère commercial de l'aéroport de Genève.

 

Et, bien entendu, l'aumônerie ne rapporte rien sur le plan commercial. Passons à l'aspect interreligieux de l'aumônerie de Genève. Qu'en est-il? Quel genre de relations as-tu avec les personnes appartenant à d’autres religions ?

Notre lieu de recueillement est inter-religieux, bien sûr, et l'équipe chrétienne en place a de bonnes relations avec les tenants des autres religions.

 

Peux-tu essayer d’exprimer en quelques mots l’essentiel d’un ministère d’aumônerie en aéroport ?

Les communautés religieuses sont très présentes sur la plateforme en toutes sortes d'occasions ,et font partie de la cellule de crise en cas de catastrophe aérienne à Genève même.

Un aumônier d'aéroport se doit d'être présent régulièrement et se mettre au service de tous.

 

                                                                                Propos recueillis par Anniel Hatton

 

 

 

 

Congrès de la IACAC à Amsterdam: Claude Wilhelm en compagnie de Denise Dammame, bénévole d'aumônerie à l'aéroport de Nice

Congrès de la IACAC à Amsterdam: Claude Wilhelm en compagnie de Denise Dammame, bénévole d'aumônerie à l'aéroport de Nice

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26 septembre 2014 5 26 /09 /septembre /2014 16:01

Egyptologue, islamologue, conférencier, Hazem El Shafei est aumônier de l'Islam dans les aéroports de Paris-CDG et Paris-Orly. Ouvert et humain, il a toujours cherché à promouvoir les contacts interreligieux, établissant non seulement de bons contacts avec des représentants des autres religions, mais réussissant même à créer de réels liens d'amitié avec ses collègues d'autres confessions évoluant sur les plateformes parisiennes.

Suite aux évènements tragiques de ces derniers jours, notamment l'assassinat d'Hervé Gourdel, Hazem El Shafei a tenu à manifester son horreur face à de tels actes de barbarie, qui ne correspondent en rien à la foi qu'il professe.

"Les derniers évènements dramatiques en Algérie, en  Irak, en Syrie,… ne font que créer une situation complexe et douloureuse marquée par les tensions et la haine.                     

Ni l'Islam, ni le patriotisme ne permettent en aucun cas de commettre des meurtres d'innocents quels qu'ils soient.

Au nom de l'aumônerie musulmane des aéroports de Paris-Orly et Paris-Charles de Gaulle, nous désapprouvons au plus haut point les actes de barbarie qui viennent d'être commis et rejetons catégoriquement cet état d'esprit extrémiste qui favorise l'incompréhension et pourrait nourrir l'islamophobie.

Il est absolument essentiel de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour vivre ensemble en paix et en harmonie."

Les  aumôniers catholiques, israélites et Protestants des Aéroports de Paris-Orly et Paris-Charles de Gaulle s'associent au communiqué de leur collègue musulman et dénoncent toute utilisation de la religion voulant justifier des crimes et actes terroristes. Une telle utilisation  est une trahison de l'essence même des religions. Ils précisent que dans les aéroports où ils exercent leur ministère ils cherchent à développer un esprit de paix et de collaboration en vue de la recherche du bien commun.

Hazem El Shafei au cours d'une conférence

Hazem El Shafei au cours d'une conférence

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19 septembre 2014 5 19 /09 /septembre /2014 13:29
Rencontres imprévues et partage

             Un aéroport est un lieu où les rencontres imprévues sont multipliées. Ces rencontres imprévues, improbables, sous la grâce de notre Seigneur, nous portent au-devant ou au côté d’êtres en recherche, en interrogation, ou plus simplement en détresse.


             Ces rencontres sont source de partages, moments de joies bien rares, plus souvent moments de détresse, de sentiments d’abandon ou encore de souffrances intenses.

 

           Ces rencontres parfois informelles, parfois recherchées ouvrent ou entrouvrent des fenêtres sur des vies qui conduisent à la rencontre de l’autre de manière personnelle, d’être à l’écoute et attentif à ses besoins et sa demande d’aide la plus concrète.

 

              Ces rencontres – recherchées ou dues «au hasard» sont autant d’étincelles qui illuminent notre mission, notre vocation.                                                                              

 

                                                                                    Marie-Emilie Sébas, pasteure,

                       Aumônerie protestante de Paris-CDG

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18 septembre 2014 4 18 /09 /septembre /2014 12:46
Congrès de la IACAC (suite) Projets d’avenir

         Au cours des sessions administratives du congrès 2014, les aéroports de Paris ont été retenus pour recevoir le Congrès 2016, succédant ainsi à la session de 2015 qui se tiendra à New York.

 

          Beaucoup de travail en perspective, certes, mais il est vrai qu’une bonne partie avait déjà été préparée en amont par un comité de pilotage créé à cette intention, et qui s’est réuni à plusieurs reprises ces derniers mois sous la houlette du pasteur Pierre de Mareuil.

 

        La créativité et l’enthousiasme de cet aumônier de Paris-CDG a emporté la partie face à la concurrence fort intéressante mais au projet bien moins avancé de la pasteure responsable de l’aumônerie de Stockholm.

 

                                                                                                           Anniel Hatton

 

 

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17 septembre 2014 3 17 /09 /septembre /2014 12:51
service d'ouverture à Oude Kerk

service d'ouverture à Oude Kerk

               Un congrès de la IACAC, ce sont des sessions de travail avec des délibérations, des votes et l’élaboration de projets communs pour l’avenir.

             Mais un congrès de la IACAC, c’est aussi une cérémonie d’ouverture solennelle, en l’occurrence cette fois-ci un service religieux à Oude Kerk, le plus ancien Temple d’Amsterdam, sous la présidence de son pasteur.

           Un congrès de la IACAC, c’est aussi une journée de tourisme, visite de musée, promenade en bateau sous des pluies torrentielles sur les canaux de la Venise nordique.

              Un congrès de la IACAC, c’est aussi beaucoup de moments informels de partage d’expériences entre aumôniers, de discussions impromptues et conviviales autour d’un café et de succulentes pâtisseries, et de temps de prière les uns pour les autres.

         

La pasteure Marie-Emilie Sébas (aumônerie de Paris-CDG), et le Révérend D.D. Hayes (aumônerie de Dallas-Fort Worth, aux Etats-Unis)

La pasteure Marie-Emilie Sébas (aumônerie de Paris-CDG), et le Révérend D.D. Hayes (aumônerie de Dallas-Fort Worth, aux Etats-Unis)

                 Un Congrès de la IACAC, c’est enfin un gala de clôture placé cette année sous le signe de la couleur orange, couleur de la ville d’Amsterdam. Des congressistes « sérieux » avec une simple fleur orange à la boutonnière côtoyaient ainsi des aumôniers plus facétieux qui s’étaient amusés à suivre jusqu’à l’extrême la consigne qui leur avait été donnée.

 

                                                                                                                  Anniel Hatton

 

 

Congrès de la IACAC (suite) : détente et partage
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16 septembre 2014 2 16 /09 /septembre /2014 10:02

             D'une certaine manière, les congrès IACAC font fonction de formation continue pour les aumôniers. Il peut certes arriver que, pour quelques-uns d’entre eux qui ont plusieurs années de ministère en milieu aéroportuaire derrière eux, certaines sessions puissent constituer du déjà-vu. Malgré tout, la plupart des congressistes semblent apprécier qu’on leur rafraîchisse la mémoire, d’autant plus que les mêmes sujets sont souvent traités différemment par chaque intervenant.

            C’est ainsi qu’un théologien assisté d’un acteur a développé avec originalité deux sessions sur le thème de l'hospitalité et de la valeur ajoutée de la présence d'aumôneries en milieu aéroportuaire. Il a notamment rappelé que ce qui touche le plus les personnes à qui l’on a affaire, ce n’est pas tant ce que l’on fait que la façon dont on le fait, et l’esprit dans lequel on le fait.

 

                  Le directeur du Département de gestion des crises de KLM Pays-Bas s'est ensuite attaché à expliquer par le menu le processus suivi par sa compagnie aérienne dans les situations d'urgence ainsi que le déroulement précis des opérations de secours dans l'éventualité d'évènements tragiques comme les crashs aériens.

 

                   Dans la foulée, les congressistes ont aussi pu recevoir avec beaucoup d'émotion un témoignage poignant : celui des aumôniers hollandais et australiens qui, peu de temps auparavant, avaient été appelés à accueillir et accompagner les familles des passagers et navigants de l’avion de la Malaysia Airlines MH17 abattu en plein vol le 20 juillet par un tir de missile au-dessus de l’Ukraine… moments chargés d'une émotion palpable et de sentiments mitigés : questionnement et impuissance devant l’incompréhensible mêlés à une intense compassion pour les proches des victimes, les membres des compagnies aériennes et les secouristes concernés...

 

                                                                                                                Anniel Hatton

 

cf. le site de la IACAC où ont été postées des vidéos de ces interventions

Congrès IACAC (suite) : hospitalité et accompagnement
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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 11:14
Congrès annuel de la IACAC (suite) : Not for sale

                                                                                                                             

         Quand on pense à l'aumônerie d'un aéroport , on n'imagine pas la variété de tâches qui peut incomber à un aumônier. Chaque plateforme a ses caractéristiques que l'on ne retrouve pas obligatoirement ailleurs. Les congrès IACAC annuels permettent donc à chacun d'apprendre à connaître et de comprendre ce que vivent et font leurs collègues dans d'autres pays.

        Cette année, deux session du congrès étaient consacrées au problème majeur de la traite des femmes, cet esclavage moderne dont l'ampleur est souvent sous-estimée. L'aumônerie aéroportuaire de l'aéroport de Schiphol à Amsterdam est en effet en contact fréquent avec l'association « Not For Sale Netherlands » qui s'occupe d'aider des jeunes femmes étrangères (originaires de pays d'Europe de l'Est, ou d'Afrique...), incitées à venir en Hollande sur des promesses fallacieuses d'un emploi bien rémunéré, puis, une fois arrivées, forcées à se prostituer.

           Cette association « Not for Sale » leur propose un soutien psychologique (et/ou spirituel) et matériel, un « logement-passerelle », des stages de formation, et les épaule dans leur recherche d'un travail à temps partiel ou à temps plein, dans le domaine de la restauration bio ou ailleurs. C'est ainsi que les congressistes de la IACAC purent se rendre compte des talents culinaires de jeunes rescapés de ce trafic humain en dégustant au premier repas un menu frugal qu'ils leur avaient confectionné, soupe bio accompagnée d'une salade composée.

           La deuxième session était animée par deux officiers de police aéroportuaire dont le rôle est d'essayer de repérer les jeunes (hommes ou femmes) arrivant sur la plateforme et attendus à la sortie de l'avion par des proxénètes avérés. Une fois libérés de l'emprise des souteneurs, ces jeunes sous influence peuvent alors être aiguillés vers des associations à but non-lucratif et/ou des aumôneries qui les aident à se reconstruire et à envisager un projet de vie plus sain et chargé d'espérance.

 

                                                                                                                   Anniel Hatton

 

Pour info : www.notforsalecampaign.org

 

 

Congrès annuel de la IACAC (suite) : Not for sale
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5 septembre 2014 5 05 /09 /septembre /2014 06:22
Les religions se mettent à table (suite)

        L’exposition est à peine ouverte le premier jour qu’un passager en transit rentre dans la salle… pour tuer le temps sans doute au départ, puis avec un réel intérêt ensuite. Une bonne et longue discussion s’ensuit qui lui permet d’exprimer son ressenti.

        Certains jours, il n’y a presque personne, et d’autres un va-et-vient permanent de passagers, de membres du personnel ou d’accompagnants de voyageurs.

 

         Quelques réactions recueillies sur le vif :

 

         « J’étais vraiment curieuse de voir cette exposition pour mieux comprendre ce que vivent les autres. »

          « Mes copains qui sont allés au caté sont dégoûtés de la religion. Moi, je n’ai aucune base religieuse, alors ça m’intéresse et me pose question. J’ai envie d’en savoir davantage, et surtout sur le Judaïsme que je ne connais pas du tout. »

          « Mon père était juif marocain, ma mère catholique pour ainsi dire, alors j’ai choisi l’Islam… mais je trouve bien qu’il y ait des expositions comme ça. »

          «Quand on se bat, c’est souvent parce qu’on ne se connaît pas. C’est bien  de faire des efforts de ce genre qui nous permettent d’apprendre à se connaître et à savoir comment vivent les autres. »

         « C’est une bonne idée de présenter une exposition sur les coutumes alimentaires des religions, parce que la nourriture, c’est important dans la vie. »

 

           Terminons par la conclusion de sœur Marie-Louise à la fin d’une permanence :

          

          « Après-midi intéressante ! Pas mal de passage… familles, couples arrivés tôt à l’aérogare ou en attente de voyageurs. Plusieurs échanges intéressants dans le sens d’un vivre ensemble… d’un message à faire passer… »

 

 

Les religions se mettent à table (suite)
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