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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 10:10

 

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C'est un jour de juillet comme les autres. Les passagers défilent par vagues dans les galeries de l'aéroport. La circulation est assez fluide, et il n'y a pas trop de blocages de circulation… sauf au niveau arrivée du terminal 2F, devant le stand du CNOUS. Là, une centaine de jeunes boursiers se sont agglutinés, certains attendant au guichet que leur tour vienne, d'autres assis en cercle et prenant leur mal en patience.

Les accueillants sont sur les dents. Il leur faut s'occuper de tous ces étudiants étrangers qui viennent d'arriver et leur indiquer où ils doivent se rendre et par quel moyen. Ils restent calmes et souriants, mais c'est tout de même un dur moment de stress à passer jusqu'à ce que le dernier jeune ait été correctement aiguillé.

 

Christine Adiaba n'est pas de service, ce jour-là. Mais je l'ai vue à l'œuvre maintes et maintes fois, et admiré son sourire chaleureux et son attitude prévenante vis-à-vis de tous ces arrivants en terre de France.

 

Depuis combien de temps travaillez-vous au CNOUS, Christine?

Depuis 1981. Au début, nous étions au terminal 1. J'aimais bien cet emplacement, parce que l'ambiance était très familiale, là-bas. On se connaissait tous. On se parlait. A l'époque, on avait aussi des réunions œcuméniques au cours desquelles on partageait des repas avec le prêtre et l'aumônier protestant, après avoir lu la Bible et passé un moment ensemble dans le partage et la prière.

 

Est-ce que vous avez apprécié ce travail d'accueil des étudiants étrangers?

Oh oui, beaucoup. (le visage de Christine s'illumine) Ce que j'aime surtout, c'est être disponible pour les autres. Et puis, j'ai l'impression que, quand je rencontre les boursiers qui arrivent d'un autre pays, la confiance naît tout de suite. Il y a quelque chose qui passe entre nous dès le départ.

 

Vous les sécurisez?

Peut-être… (Christine sourit timidement) J'ai l'impression que les étudiants me considèrent un peu comme une mère… Comme la jeune femme que vous m'avez vue accompagner à la Poste hier. J'ai senti qu'elle me faisait tout de suite confiance. C'est un peu comme si on se connaissait depuis longtemps…

 

Christine, vous êtes très souriante: ça doit aider pour les contacts humains… Vous êtes aussi de confession catholique. Pensez-vous que votre foi y est pour quelque chose dans ce contact direct que vous avez avec les jeunes?

Oui, je crois que c'est essentiel. Ma foi me fait voir les gens d'un autre œil. Je les aime. A l'église, je reste souvent dans mon coin, et je prie toute seule parce que je suis très timide, mais dans mon travail, je sais aller vers les autres et les aider à se sentir à l'aise.

 

Dans un mois et demi, vous allez prendre votre retraite et quitter définitivement ce métier que vous avez beaucoup aimé. Que ressentez-vous en y pensant?

Ça va beaucoup me manquer. J'aime tellement mon travail ! (Christine est très émue, et son regard se fait nostalgique) Je suis très triste de devoir quitter ce travail et de ne plus voir tous ces jeunes…

 

Cela fait deux ans que je connais Christine. Il nous est arrivé de prier et de lire la Bible ensemble, en français et en anglais aussi. Christine est d'origine ghanéenne, et, bien qu'elle parle très bien le français, elle se sent parfois plus à l'aise dans la langue de Shakespeare.

 

Un jour, me raconte-t-elle, Fanta, une employée d'entretien de l'aéroport avait été chargée de vider un bureau et de jeter son contenu. C'était au moment où on faisait des travaux de rénovation au terminal 1, et que beaucoup de compagnies avaient déménagé au terminal 2. Elle avait trouvé une Bible en anglais que quelqu'un avait laissée là. Fanta était une musulmane respectueuse du livre saint des chrétiens. Au lieu de mettre cette Bible au rebut, elle avait pensé que cela me ferait plaisir, et elle me l'avait donnée.

 

Et Christine d'ajouter: A chaque fois que j'ouvre cette Bible, je pense à elle, qui est décédée peu de temps après.

 

Et dans un soupir: Ce travail va me manquer, vraiment me manquer…

 

Pasteure Anniel Hatton, aumônier protestant à Roissy-Charles de Gaulle

 


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2 juillet 2011 6 02 /07 /juillet /2011 09:37

DSCN1582.JPG

« J’ai trop d’la chance ! Je vais aller au bureau de Maman! En plus, y'a plein d’choses à voir à l'aéroport… » dit le petit garçon à ses sœurs qui se préparent à se rendre à l’école.

Elias a 4 ans. Il a 39 de fièvre aujourd’hui. Sa maman ne peut pas se permettre de prendre un jour de congé. Il va donc passer la journée à l’aéroport, à dessiner et colorier tranquillement dans un coin de bureau en essayant de se faire tout petit pour qu’on oublie sa présence. De plus, par la grande baie vitrée, il peut voir les avions aller et venir. C’est donc presque une joie que d’être malade !

 

En sortant de l’espace réservé aux bureaux du terminal 2F, je dois brusquement m’arrêter pour laisser passer deux gamins de 8-9 ans qui jouent aux auto-tamponneuses avec des chariots à bagages. Emporté par son élan, l’un d’eux va percuter un passager qui, soudain déséquilibré, se retrouve bien malgré lui, et à son grand déplaisir, assis sur une valise qui ne lui appartient pas.

 

Je poursuis ma route et me dirige vers le terminal 1. Dans le CDGVal, un frère et une sœur se sont assis à l’avant de la rame. Ils peuvent ainsi avoir l’illusion de conduire la navette eux-mêmes. Ils sont fascinés par « ce p’tit train qui roule tout seul ». Est-ce qu’il est télécommandé ? » demande le petit frère. « Et où est le monsieur qui tient les manettes ? »

 

DSCN2007.JPGEn sortant de la navette, un spectacle étonnant nous attend au terminal 1, une animation ponctuelle. Des jeunes et des moins jeunes en attente de départ sont assis sur des sièges surélevés. Ils trempent leurs jambes lasses dans des espèces d’aquariums remplis d’eau bouillonnante. De petits poissons vont et viennent, effleurant les pieds des baigneurs occasionnels et, paraît-il, se délectent des peaux mortes des membres desséchés et échauffés par un peu trop de marche…

 

Un peu plus loin, un petit garçon joue au foot avec un ballon de baudruche qu’on lui a donné au stand de restauration rapide tout proche. Il s’y croit vraiment, se concentre et évolue avec grâce au milieu de l’allée, faisant des figures improbables sous les yeux amusés de passagers dont c’est la seule distraction pour le moment, et qui sont vraiment au spectacle.

DSCN2011.JPG

 

Et cerise sur le gâteau, voilà que c’est justement l’inauguration du jardin d’été, sorte de patio récemment aménagé au centre du terminal. Des invités sur leur trente-et-un bavardent à bâtons rompus au son de morceaux de musique classique. D’autres arpentent lentement les petites allées qui serpentent entre des plantes méditerranéennes. On se croirait dans le sud de la France…

 

J’ai trop d’la chance d’être à l'aéroport ! Y'a plein d’choses à voir…

 

Anniel Hatton, aumônier à Roissy-Charles de Gaulle

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19 juin 2011 7 19 /06 /juin /2011 13:56

      Comme je le fais tous les jours, j’arpente le terminal 2 F qui est mon point de chute le plus fréquent. Ce jour-là, je me dirige d’un pas vif vers le module P où se trouvent les bureaux de la direction. C’est là que nous avons notre boîte aux lettres d’aumônerie. Je vais la relever presque tous les jours, et j’en profite pour dire un petit bonjour aux gens que je connais, et éventuellement établir de nouveaux contacts avec d’autres membres du personnel d’Aéroports de Paris (ADP).

     Et alors que je marche dans la galerie, un homme m’arrête : « Je voudrais déclarer un vol de chaussures », me dit-il. Sur le moment, je reste interdite. Je ne comprends pas, et je pense qu’il s’est trompé d’interlocuteur. « Mais… mais… pour une déclaration de vol, il faut aller à la police! Moi, je ne suis que l’aumônier protestant… » Mon interlocuteur me regarde comme si j’avais perdu l’esprit. Il semble se demander si je me moque de lui. Mais il est tenace, et il ne lâche pas le morceau : « Mais justement ! Vous êtes la dame de l’aumônerie, le pasteur de l’aéroport… Je vous connais, moi… Je vous déclare un vol de chaussures parce que c’est vous qui vous occupez du centre spirituel. » Et de me raconter que les disparitions de chaussures des fidèles musulmans se sont récemment multipliées pendant les moments de prière. Un jour, un de ses collègues qui travaillait à la sûreté a même dû aller à son travail en tongs, ce qui, bien entendu, n’a pas eu l’heur de plaire à son supérieur hiérarchique. Mon interlocuteur semble savoir que j’ai mes entrées à la direction, et il me fait confiance pour transmettre ses doléances à qui de droit. Effectivement, je fais immédiatement le nécessaire pour qu’une solution adéquate soit trouvée le plus vite possible.

     Un autre jour, les fidèles musulmans s’aperçoivent qu’un tuyau de climatisation a cédé pendant la nuit juste au-dessus de leur salle de prière, et ils se voient fortement aspergés pendant leurs dévotions. Ils s’adressent de nouveau à moi, et je vais aussitôt m’adresser à qui de droit pour que le problème soit résolu, et ainsi faciliter l’utilisation de ce lieu de prière en toute tranquillité.

 

Pasteure Anniel Hatton, aumônier protestant à Roissy-Charles de Gaulle

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6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 09:26
PARIS — Quelque 200 proches ou membres des familles des 228 victimes du vol Air France Rio-Paris se sont rassemblés mercredi au cimetière du Père Lachaise à Paris, pour une cérémonie du souvenir deux ans jour pour jour après le crash. Le directeur général d'Air France Pierre-Henri Gourgeon et le président du conseil d'administration d'Air France-KLM Jean-Cyril Spinetta ont accueilli les familles près de la stèle transparente érigée l'an dernier dans le grand cimetière parisien. "Chères familles, deux ans se sont écoulés, au cours desquels nous nous sommes interrogés sur les raisons de la catastrophe", a dit au micro M. Gourgeon. "Grâce aux efforts des équipes techniques et des experts qui ont permis de retrouver l'avion, nous avons l'espoir de ne plus vivre dans l'incertitude", a-t-il dit. "Tous, nous voulons comprendre par quel enchaînement fatal cette catastrophe s'est produite (...) Cela contribuera à faire progresser la sécurité aérienne mondiale". Un prêtre, un pasteur et un imam se sont ensuite succédés pour réciter des prières, puis des membres d'Air France ont lu des poèmes: "Et un sourire" de Paul Eluard et "L'invitation au voyage" de Charles Baudelaire. Dans la matinée, une cérémonie privée avait été organisée à Roissy par la compagnie en hommage aux seize membres d'équipage qui ont péri dans l'accident du vol AF 447. Parti de Rio à destination de Paris, l'avion s'est abîmé en mer à environ 1.150 km au large des côtés brésiliennes dans la nuit du 31 mai au 1er juin 2009, faisant 228 morts de 32 nationalités, dont 72 Français et 58 Brésiliens. Les restes de l'avion ont été récemment repérés après des mois de recherches et pour l'instant un total de 127 corps ont été repêchés. Selon le secrétaire d'Etat aux Transports, Thierry Mariani, les causes de l'accident devraient être élucidées "d'ici au début de l'été", alors que l'analyse des données des boîtes noires est en cours.
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6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 07:24

DSCN1383.JPGC’est la nuit. Les passagers se font plus rares à certains endroits de l’aéroport de Roissy. Le personnel aussi.


Des vigiles commencent à circuler dans les galeries pour évacuer les SDF qui ont élu domicile en ce lieu. Certains sont rudes et sévères. D’autres, gênés de devoir accomplir une tâche aussi peu reluisante, secouent les dormeurs avec quelques ménagements.


Et commence alors une sorte de jeu du chat et de la souris. Les sans-logis, dont certains vivent à l’aéroport depuis plusieurs années, connaissent bien les divers recoins de cet immense bâtiment tentaculaire. Comme il ne fait pas trop froid,
quelques-uns se réfugient dans les parcs de stationnement souterrains où ils s’abritent provisoirement entre une voiture et un mur de soutènement. Ils garent tant bien que mal dans un recoin leur chariot chargé de victuailles dénichées dans les poubelles ou achetées avec les quelques pièces glanées au cours de la journée auprès de passagers compatissants. D’autres squattent un coin de cage d’escalier oublié par les vigiles, et somnolent par courtes périodes, se réveillant en sursaut à chaque bruit inhabituel, espérant ne pas être découverts. Malgré ces subterfuges, leur état se dégrade tout de même. Quand on n’a pas assez de sommeil ou qu’il est entrecoupé de trop de réveils angoissés, l’organisme réagit de plus en plus mal. A. ne se lave même plus, lui qui, jusqu’ici, essayait de se tenir à peu près propre. S. déraille de plus en plus souvent, et répète la même chose à l’envi, comme une longue litanie sans fin. H. a le regard de plus en plus farouche et se replie davantage sur elle-même. G. a davantage de crises de colère, et, le jour, se met à insulter sans raison tous ceux qui passent à sa portée.


D’un autre côté, le personnel de nuit respire, lui qui se faisait agresser de plus en plus fréquemment par des SDF violents faisant régner à CDG la loi du plus fort. Qu’ils soient hommes ou femmes, ils viennent à l’aéroport avec l’esprit plus tranquille. Ils n’ont plus l’estomac noué à l’idée d’aller travailler dans ces immenses galeries presque désertes à ces heures tardives. Il en est de même pour les passagers en transit qui, faute de moyens financiers ou de temps, doivent se résoudre à passer une nuit inconfortable sur les sièges de l’aéroport. Ils sont soulagés de ne pas être obligés de veiller en permanence sur leurs bagages. A l’idée de ne pas devoir passer une nuit blanche de peur de se faire voler leurs effets, ils sont soulagés. Ils se sentent en sécurité et peuvent se détendre sans appréhension
aucune.


Les lumières se tamisent et le silence se fait petit à petit. Tout - ou presque - est en sommeil à CDG.

 

Pasteure Anniel Hatton, aumônier protestant à Roissy-Charles de Gaulle

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21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 07:19

 

Bref historique :http://daclem.com/joomla/images/stories/hospitality/terminal2-aout2008.jpg

 

1946 Ouverture de l’Aéroport de Nice Côte d’Azur à la navigation commerciale.

1956 La Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur devient concessionnaire de l’Aéroport Nice Côte d’Azur.

1966 La Chambre de Commerce et d’Industrie devient concessionnaire de l’Aéroport Cannes-Mandelieu.

1992 Inauguration du nouveau Terminal 1 et de la Tour de Contrôle.

2002 Inauguration du nouveau Terminal 2 (photo ci-contre)

 L’aéroport Nice Côte d’Azur fête son 10 millionième passager.

 


 

L'aéroport Nice-Cote d'Azurhttp://www.saintmartinvesubie.fr/img-rub/AEROPORT_NICE_COTE_D_AZUR.jpg

 

En 2008 les Aéroports de la Côte d’Azur sont entrés dans une nouvelle gouvernance en devenant une société anonyme à Directoire et Conseil de Surveillance.

Aujourd’hui, l’aéroport Nice-Côte d’Azur est le deuxième aéroport de France avec 103 destinations directes et 55 compagnies régulières. En ce début 2011, l’aéroport de Nice améliore encore ce résultat en offrant 104 destinations en vol direct sur 57 compagnies, dont la compagnie qatarie Qatar Airways qui vole depuis Nice vers Doha. Trente-cinq pays seront reliés à Nice cet été pour la haute saison. En vols intérieurs, trente-quatre liaisons quotidiennes sont d'ores et déjà assurées entre Nice et Paris (vingt-six avec Orly et huit avec Roissy).

L’aéroport de Nice est aussi le seul aéroport régional à proposer un aller-retour quotidien sur New-York et Dubaï et le premier aéroport « low-cost » en province, avec près de trois millions de passagers et 17 compagnies en 2010.

Il accueille enfin une clientèle d’aviation d’affaires importante, troisième aéroport européen après Le Bourget et Genève, dans un terminal récemment inauguré.

 

Trois grands projets de superstructures en cours de réalisation sont très visibles sur la plate-forme azuréenne:

 

- le Car Rental Centre, un bâtiment de 60 000m2 sur trois niveaux. La fin des travaux est prévue pour juin 2011.

- un nouveau parc de stationnement P6 d’une capacité de 2 600 places, qui est destiné à la fois au public et au personnel et qui sera également terminé en juin 2011.

- Une nouvelle passerelle double de 400m2 qui permettra de réaliser des embarquements pour un très gros porteur (A380 par exemple) ou deux moyens porteurs (type A320). Cet équipement augmentera de 1 500m2 la salle d’embarquement international du Terminal 2. Les travaux devraient s’achever en septembre 2011.


http://static.panoramio.com/photos/original/2483458.jpg

 


Qu’en est-il de l’aumônerie ?

 

En 1997/98, les autorités aéroportuaires ont pris contact avec les communautés religieuses pour la mise en place d’un espace de prière au sein de l’aéroport. C’est le pasteur David MacKain, alors pasteur à Nice, qui assura les négociations avec les autorités civiles, catholiques et orthodoxes. Une structure associative dénommée ICHTUS fut créée pour pouvait ainsi faire l’interface entre les églises et l’aéroport. Ainsi, l’aumônerie niçoise est fondamentalement œcuménique.

 

 Dans le Terminal 1, le centre de prière inter-religieux est ouvert depuis le printemps 2003. Il comprend un bureau d’accueil et trois salles : une chapelle pour les trois confessions chrétiennes, une synagogue pour les israélites et une mosquée pour les musulmans.

L’ Espace prière au Terminal 2 fut inauguré pendant la 41ème Conférence Internationale des aumôniers d’aéroport qui eut lieu à Nice en septembre 2008. Sa géographie est la même que celle du Terminal 1, un bureau d’accueil et trois salles dédiées aux trois religions monothéistes. L’accueil est assuré par des bénévoles des différentes églises qui ont une formation à l’écoute.

 

Mon action à l'aéroport

 

Depuis la création de l’Espace Prière du Terminal 1 en 2003, j’ai assuré l’accueil à l’aéroport de Nice. A la suite d’une formation plus poussée et à la demande de mon pasteur de l'Église Réformée d’Antibes, j’ai été nommée en septembre 2007 chargée de Mission afin de représenter l’aumônerie protestante au sein des instances aéroportuaires locales. Mon rôle est d’être attentive à la vie de l’aéroport, à l’écoute des personnes rencontrées, en relation avec les autorités civiles, militaires et aéroportuaires. Je dois consacrer huit heures par semaine à cette mission et je suis également une bénévole à mi-temps. Ma journée de travail est le lundi. Je suis présente le matin au Terminal 1 et l’après-midi au Terminal 2. Je fais toujours u

n tour dans chaque terminal et salue les personnes, celles rencontrées parmi le personnel de ménage, les SDF en attente de jours meilleurs, les personnes de la sécurité. Je fais des méditations à la Chapelle et y dépose des prières à l’usage des voyageurs. Je demande à Dieu de me guider dans mon travail et de mettre sur mon chemin ceux qui sont en souffrance. Quelques personnes viennent vers moi et alors quelle joie. Je remercie le Seigneur.

Mais mon travail c’est d’aller vers les autres, d’ être là au bon moment et disponible, à l’écoute. Il me reste encore beaucoup de monde à rencontrer surtout dans le personnel des compagnies aériennes et les chefs d’escale. C’est un travail de longue haleine.

 

Mes projets

 

J’aimerais élargir l’équipe des bénévoles protestants du bureau d’accueil par des liens avec les églises protestantes locales et régionales. Mon rêve serait d’établir un culte mensuel.

 

Christiane Fisher, chargée de mission Aumônerie Aéroportuaire, église réformée d'Antibes

 

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 18:17

For the Rev. Michael Zaniolo, Ash Wednesday is the busiest day of the year. He's the head chaplain at Chicago's O'Hare International Airport, which had three Masses and 14 different ash ceremonies.

The Catholic chaplain at JFK Airport speaks to WSJ's Andy Jordan about ministering to people "on the fly".

Here, services can't go longer than 30 minutes to fit into workers' breaks. He has his "regulars" at services—airport workers and airline employees as well as travelers who have made going to church part of their layover routine at O'Hare. He hears confession from many every day.

"They carry around a lot of spiritual burdens, and I'm a convenient guy," he says. "I can help people get things out of their system or see things in a different perspective, or see where God might be."

At least 140 airports around the world have designated chapels, and more than 250 have airport chaplains, according to the International Association of Civil Aviation Chaplains, an ecumenical non-profit organization. While chaplains are among the first-responders in the event of a crash, day to day they spend their time offering solace to travelers, consoling the bereaved, hearing confession or offering blessings to passengers before they board airplanes.

"It's a ministry of presence," says the Rev. Chris Piasta, a Roman Catholic chaplain at New York's Kennedy International Airport. "Years ago people enjoyed flying. Nowadays, no one talks about an enjoyable experience anymore."

Airport chaplains counsel people through the stress of both flying and daily living. Some travelers are filled with anxiety because of circumstance—they are on their way to funerals, medical treatment or family emergencies, for example. Many don't have the time to go to church, synagogue or a mosque. So the faith institutions have come to them. Chaplains roam through airport train and tram stations, control towers and gate areas.

"We're trying to be where people are at and move with people," says Rabbi Bennett Rackman, who works out of JFK and hosts lunchtime study programs for workers, leads prayer sessions for Jewish travelers and offers blessings for youth groups about to depart to Israel. He believes JFK's synagogue is the only airport synagogue in the western hemisphere.

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Sally Ryan for The Wall Street Journal

The Rev. Michael Zaniolo led Mass on Ash Wednesday at Chicago's O'Hare International Airport chapel.

At JFK, four chapels sit side by side: Roman Catholic, Protestant, Jewish and Muslim. The location, on the fourth floor of Terminal 4, is outside security and well outside the mainstream passenger flow, but it still gets a steady stream of people who want to pray. The busiest chapel, JFK chaplains say, is the multi-faith chapel now outfitted as a mosque, with prayer rugs and signs that point toward Mecca.

The first airport chapel was established in Boston in 1951, and the idea spread as a way to comfort fearful travelers. Even though crash rates have improved dramatically over the past 60 years, safety remains a concern for many airline passengers.There have been times when airports or airlines have asked chaplains to lend a hand.

O'Hare's Father Zaniolo, for example, sometimes assists in crowd control. When passengers turn angry at gates because of airline messes, gate agents sometimes summon him because the collar can quiet the crowd. "One ticket agent told me, 'They act like human beings when you are here,' " he says.

Airport chaplains sometimes walk a fine line separating church and state. Since most airports are government-run, some airport administrators are reluctant to support religious services.

The Jacksonville, Fla., airport, for example, has a chapel but doesn't allow religious iconography or texts, doesn't sanction official airport chaplains and doesn't allow clergy to use the airport public-address system for announcements.

Somali immigrants pressed the Minneapolis-St. Paul International Airport for a private prayer room after six imams were removed from a plane in 2007 after praying in public. But the airport declined to offer a room designated for any particular religion. The airport doesn't have a chapel or prayer room, a spokesman said, but does have two quiet seating areas for reading, relaxing, meditating and praying.


MIDSEATjp
Sally Ryan for The Wall Street Journal

Jay Goeppner, a fleet clerk with American Airlines, attends Mass on Ash Wednesday at O'Hare's airport chapel. Mr. Goeppner says he has been a regular visitor at the chapel for 14 years.

Most chaplains avoid conflict by drawing salaries from local dioceses or establishing non-profit organizations to fund their work. Many hold fund-raisers and get support from local faith institutions, airport concessionaires and the airlines in the form of free tickets to raffle off.

Jonathan Baldwin, chaplain at London's Gatwick Airport and president of the IACAC, has been in crisis mode frequently through ash cloud disruptions, blizzards and, most recently, repatriation flights inbound from Libya, with de-planing passengers recounting stories of atrocities they saw.

"If they spot the collar and they are Christian, they may want to talk," said the Anglican priest. He regularly visits the airport's control tower and fire station, airport hotels and other venues where workers and travelers can be found. "Loitering with intent, we call it," he says.

When flights are canceled, some chaplains even provide assistance, from money for hotel rooms to clothing for some people stuck at the airport for several days.

At Atlanta's Hartsfield-Jackson International Airport, the Rev. Chester Cook, a United Methodist minister, says he often lobbies airline supervisors and station managers to waive fees or penalties for people in dire straits. If that doesn't work, local religious groups provide funds to help travelers in need, whether it's paying $100 for a bus ticket, $40 for a motel room or helping cover an airline change fee or baggage fee. Airport concessionaires also let the chapel offer airport employees a discount card good at airport restaurants in exchange for a donation to raise assistance funds.

Travelers who have had wallets or bags stolen are often directed to the Rev. Cook, who is actually an employee of the city's Department of Aviation and considered a customer-service agent for Hartsfield. He and other chaplains also work with large contingents of U.S. soldiers who pass through Atlanta every day

"Spiritual and humanitarian blur when people are going through crisis," he says.

When tragedy strikes families and someone has to inform travelers of terrible news, chaplains get the call.

Father Zaniolo recalls one day when he was beside a couple when they received the news that their daughter had committed suicide. "They couldn't be consoled. It was so hard," he says. In another instance, he informed a flight attendant whose eighth-grade son had been hit by a train and killed in Florida. His role in both cases was to help people get calm enough so they could travel back home.

"Those aren't bad days. Those are days when people need me," says Father Zaniolo.

Write to Scott McCartney at middleseat@wsj.com

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27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 09:49

C’était au plus fort de l’hiver, en période de vacances scolaires. Un épisode neigeux inattendu avait rempli les coursives de l’aéroport de toutes sortes de passagers retenus sur place bien malgré eux. Jeunes et plus âgés, familles avec enfants en bas âge, personnes de toutes origines se mêlaient, cherchant un endroit où passer la nuit de la manière la moins inconfortable possible. Les médias étaient au rendez-vous, interrogeant passagers et accueillants, et ne rapportant la plupart du temps que ce qui était négatif. Suite à un appel de la direction du Terminal 2EF, j’avais décidé de passer la nuit sur place afin de donner un coup de main si nécessaire. Pour moi qui n’occupais le poste d’aumônerie que depuis un an et demi, ce fut une découverte : au milieu de la foule bigarrée des passagers, je voyais partout des « gilets orange », des membres du personnel qui s’activaient sans relâche à droite et à gauche, pour informer, rassurer, soutenir, aider. Certains d’entre eux étaient sur le pont depuis cinq heures du matin, heure à laquelle ils avaient commencé leur service habituel. Par simple esprit dDSCN1466.JPGe solidarité, ils avaient décidé de rester encore toute la nuit. Le directeur du terminal était lui aussi sur le terrain, donnant consignes et directives à ceux de ses subordonnés qui faisaient appel à lui, mais répondant aussi de bonne grâce aux passagers angoissés qui l’interrogeaient sur la suite des événements. Enrôlée au coup par coup, je pus ainsi transmettre les informations qui m’étaient communiquées, accompagner des familles avec de tous petits bébés, des personnes âgées et/ou handicapées, dans une salle de repos où ils étaient accueillis avec un sourire. Après avoir reçu un kit de restauration, un tapis de sol et une couverture, ils pouvaient enfin délasser leurs jambes fatiguées et se reposer un peu.

 

Et voilà que maintenant le printemps est là. Déjà ! Avec lui arrivent les premiers touristes qui prennent leurs vacances hors saison pour profiter au mieux de tout ce que peut leur offrir la capitale. Se doutent-ils de tous les efforts que fait le personnel de l’aéroport, toutes fonctions confondues, pour faciliter leur voyage et rendre leur séjour mémorable ?

 

Anniel Hatton

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5 mars 2011 6 05 /03 /mars /2011 17:24

 

2.JPG

Je me trouvais un soir dans une salle d'embarquement avec une famille britannique dont un des enfants était handicapé. Le petit frère de l'enfant à mobilité réduite se montrait particulièrement remuant et bruyant. Il faut dire qu'il n'avait que trois ans. Et, quand on a cet âge-là,  c'est long d'attendre pendant deux heures après l'enregistrement des bagages. Alors, pour soulager les parents, et pour ne pas gêner les autres passagers qui commençaient à être agacés par l'hyperactivité du gamin, j'avais essayé de l'occuper avec des autocollants et des gommettes adhésives. Puis, au bout d'un moment, comme il commençait à vouloir faire autre chose, j'avais attiré son attention sur ce qui se passait sur la piste qu'on pouvait voir de la grande baie vitrée de la salle d'embarquement.

 

1

"Pourquoi est-ce que les lumières de cet avion clignotent?" interrogea-t-il tout à coup.

"Peut-être parce qu'il va décoller", répondit sa maman d'un air distrait tout en feuilletant un magazine. 

Et l'enfant de regarder avec attention l'avion qui roulait sur la piste, d'abord lentement, puis de plus en plus vite, jusqu'à ce qu'il se mette effectivement à décoller. Pour lui, c'était tout de même fascinant!

Entretemps, il s'était mis à neiger, et de plus en plus fort, avec de gros flocons qui tenaient bien sur le sol. Et voilà que différents engins ont commencé à s'animer sur la piste… Une déneigeuse s'est mise à faire des allées et venues sur la portion de tarmac que nous pouvions voir. L'enfant réalisa alors que ses lumières clignotaient, elles aussi. Et tout à coup, le voilà qui saute sur ses pieds, tout excité, et qui s'écrie à haute et intelligible voix en regardant cette espèce de tracteur massif: « Peut-être que le tracteur va décoller, lui aussi ! »

De temps à autre, je participe ainsi à l'accueil et à l'accompagnement d'enfants handicapés britanniques. L'aumônerie de l'aéroport de Roissy a en effet des contacts privilégiés avec son homologue de Londres-Luton qui est en lien étroit avec Wishes4kids. Cette association, dont le but est d’exaucer le vœu le plus cher d’un enfant handicapé ou en fin de vie, s'est ainsi mise en contact avec des aumôneries qui assureront le relais dans différents aéroports, dont le nôtre. En général, il s'agit de petits bouts de chou gravement atteints de cancers en phase terminale, de leucémies avancées, ou de handicaps très lourds. Le désir de ces enfants, qui ont entre trois et dix ans, c’est très souvent d’aller à Disneyland-Paris. Ils arrivent donc à l’aéroport avec leur famille, et vont passer deux jours de rêve au parc d’attractions. Parfois, au retour, ils sont en larmes parce qu'ils ne veulent pas rentrer chez eux, avec tout ce que cela implique: les allées et venues à l'hôpital, les chimiothérapies contraignantes, les souffrances physiques que les antalgiques ne réussissent pas toujours à calmer complètement, l'impossibilité de faire ce que font les autres enfants, aller à l'école, faire ses devoirs, courir et s'amuser tout simplement… Cette virée dans l’imaginaire leur permet d'oublier leur maladie et de s'amuser sans arrière-pensée pendant deux jours. En tant qu'aumônier de CDG, munie d'un badge "Wishes4kids", je les accueille à l’arrivée, et les attends au retour pour les aider dans les différentes démarches à accomplir avant de prendre l’avion.  Ce sont des moments prenants et très émouvants, qui marquent profondément. Je ne peux oublier ces petites frimousses au regard enchanté, surtout lorsque, quelques semaines plus tard, j'apprends qu'un de ces enfants vient de mourir…

                                                                                                         

                             Anniel Hatton, aumônier protestant à Roissy-Charles de Gaulle

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Published by Aumônerie protestante des aéroports - dans La vie des aumôneries
28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 11:36

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Tamida est en pleurs. Un avion se rendant aux Comores s'est abîmé en mer. Il transportait huit personnes de sa famille qui s'étaient envolées dans la joie pour un mariage. L'allégresse s'est soudain transformée en cauchemar: Erika, elle, revient du Sénégal où elle a rencontré ses grands-parents pour la première fois. Son visage fin et expressif est radieux, et elle éclate en une prière de reconnaissance exubérante. Un jeudi midi, arrivent trois supérieures de couvent qui se rendent à Rome pour un congrès international. Il n'y a pas de messe? Qu'à cela ne tienne! Nous prierons ensemble, après un sympathique partage autour du psaume du jour. Un soir, je me trouve sur le quai du RER, prête à rentrer. Une jeune australienne hurle en s'arrachant littéralement  les cheveux. Elle vient de voir disparaître son sac dans lequel se trouvaient ses papiers, son argent et sa réservation d'hôtel. Je remonte avec elle vers la plateforme, appelle le médecin qui lui administre un calmant, puis, après avoir prévenu son hôtel, l'emmène au poste de police pour faire une déclaration de vol. L'histoire se terminera bien, puisque deux heures plus tard, au grand étonnement de la policière, un passager du RER rapportera le bagage qu'il vient de trouver dans une rame déserte. Il n'y manque que l'argent liquide.

Suivant les périodes de l'année, de 150 000 à 220 000 hommes et femmes de tous âges, de toutes origines, et de tous milieux passent chaque jour par l'aéroport de Roissy. A ce nombre, il faut ajouter les quelques 100 000 personnes qui travaillent sur place dans toutes sortes de corps de métiers. Du personnel de direction aux agents d'entretien en passant par les hôtesses d'accueil, les gendarmes, les douaniers, les policiers, les médecins, les plombiers, les électriciens, les pompiers... Et au beau milieu de cette ruche en pleine activité, une aumônerie à plusieurs facettes: catholique et protestante, israélite et musulmane. L'aumônerie protestante assure un temps et demi, le poste à mi-temps étant effectué par Bernard Jornod. Pour ce qui me concerne, je suis à plein temps et j'arpente les lieux tous les jours, passant allègrement d'un terminal à l'autre. Je couvre ainsi plus d'une dizaine de kilomètres en une journée, tâchant sans cesse d'aller vers l'autre, passager ou membre du personnel, en cherchant à être disponible et réceptive.

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Certains jours sont un peu vides. D'autres sont plus chargés, et les rencontres s'enchaînent alors à un rythme tel que je me demande s'il me sera possible de reprendre le chemin du retour.

         Alors, que dire de l'aumônerie en secteur aéroportuaire, sinon que c'est un ministère prenant, parfois un peu solitaire, mais aussi riche en passionnants contacts humains.

  

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