L'aumônerie protestante aux aéroports

C'est le temps de l'Avent! Préparons nos cœurs à Noël!

Bienvenue

à la prestation du Chœur Gospel de Paris

le 22 décembre à 19h

au terminal Ouest, hall 2

et au culte de Noël le 24 décembre à 17h

à la chapelle du terminal Sud

    Elle entre dans la chapelle du terminal Sud d'un pas décidé, traînant derrière elle une lourde valise surmontée d'un sac coloré.

   C'est bientôt l'heure de la pause-prière de midi 30, à Orly. Comme elle fait un rapide signe de croix en pénétrant dans les lieux, je vais me présenter, comme je le fais d'habitude auprès des catholiques qui pensent qu'ils vont pouvoir assister à la messe: "Je suis la pasteure Anniel Hatton, aumônier protestant de l'aéroport, et c'est moi qui anime la pause-prière aujourd'hui. Ce temps de recueillement est ouvert à tous. Vous êtes la bienvenue si vous voulez y participer..."

    Elle me répond avec assurance: "Bien sûr! C'est pour ça que je viens. Je l'ai entendu annoncer à la sono de l'aéroport."

    Et d'enchaîner d'un air combatif: "Vous les protestants, est--ce que vous avez vous aussi changé NOTRE "Notre Père"? Est-ce que vous êtes comme les catholiques et vous ne dites plus: "Ne sous soumets pas à la tentation"? Pourquoi est-ce qu'on nous change nos habitudes? Pourtant, il est bien dit..." Et de me réciter la version latine de cette prière...

   Elle est tout étonnée quand je lui explique que la version latine est déjà une traduction du texte grec du Nouveau Testament, et qu'il est toujours difficile de trouver la traduction exacte d'un mot ou d'une expression quand on passe d'une langue à l'autre.

   Et d'ajouter que, quand j'étais enfant, la traduction que mes parents m'avaient apprise pour cette demande particulière disait: "Ne nous laisse pas succomber à la tentation."

  Puis je lui pose la question: "Est-ce que vous avez l'impression de ne pas prier quand vous prononcez la nouvelle formulation: "Ne nous laisse pas entrer en tentation"?

   "Bien sûr que non!" rétorque-t-elle.

    Et la voilà qui s'assied avec détermination, prête à participer à la pause-prière...

                                                                                                               Anniel Hatton

           On ne se croise pas les bras, en christianisme. La foi chrétienne n’est pas un oreiller de paresse.

       Le temps de l’Avent n’est pas une sorte de tapis roulant qui nous conduirait mécaniquement à Noël, ce moment où Dieu agit dans la vie humaine.

       Le temps de l’Avent est plutôt un temps de préparation. Comme le dit le texte biblique : à chacun son ouvrage ! On se prépare à Noël, au véritable Noël, en observant attentivement ce qui nous entoure, en scrutant ce qui pourrait être un signe de la venue au monde du Dieu de Jésus-Christ, ce qui pourrait être la trace de Dieu dans notre histoire, ce qui pourrait être un nouvel acte créateur de l’Eternel.

      Se préparer en vue de Noël, c’est se rendre plus sensible à ce que la vie peut nous offrir.

       C’est être plus attentif à toutes les occasions que nous pouvons saisir de recharger nos batteries d’espérance.

       Dans la langue anglaise, il y a le mot « enjoyment » qu’il est difficile de rendre en français. C’est un mot qui désigne ce qui rend la vie plus jouissive, ce qui la rend particulièrement joyeuse. Or, nous pourrions dire que l’enjoyment, c’est ce que Dieu injecte dans notre vie. Quand nous accueillons le divin, notre quotidien est sublimé par l’enjoyment et, selon une expression de Jésus, notre joie est alors complète (Jean 15/11).

      Notre vie ordinaire devient extraordinaire.

     Toutefois, si nous n’avons pas prêté attention à telle ou telle occasion de nous réjouir, si nous n’avons pas été attentifs à une suggestion qui aurait pu nous aider à régler un problème, si nous n’avons pas remarqué quelqu’un qui essayait de nous alerter sur un danger, si nous n’avons pas entendu une proposition de défi à relever, si nous sommes passés à côté d’une grâce sans nous en rendre compte, nous aurons, à chaque fois, perdu une bonne occasion de rendre notre vie plus accomplie.

         C’est là que nous constatons que Noël est bien plus qu’une fête anniversaire d’un événement qui a eu lieu autrefois.

      Selon le mot de Martin Luther :

      « A quoi te sert que le Christ soit né il y a si longtemps dans une étable s’il ne naît aujourd’hui dans ton coeur ? »

         extrait de la prédication du pasteur James Woody, prédication prononcée au cours du culte radiodiffusé du dimanche 3 décembre 2017, et accessible en cliquant sur le lien ci-dessous: 

      Dans les aéroports, des annonces régulières avertissent les passagers en partance de vérifier s'ils ont tous leurs bagages, sous peine d'être soumis à une amende conséquente. Pourtant, certains d'entre eux sont si stressés qu'ils laissent involontairement derrière eux une partie de leurs biens... Et quand ils s'en aperçoivent, il arrive qu'il soit trop tard! Ils sont loin de là, parfois déjà en salle d'embarquement lorsqu'ils réalisent qu'ils ont oublié un de leurs bagages à main sous la table du café où ils se sont restaurés.

     Mais il y a aussi d'autres cas de figure.. Et certains voyageurs qui viennent d'être informés que leur surplus de bagages va leur coûter plus cher que la valeur de ce qu'ils ont l'intention d'emporter, font rapidement le tri de ce qu'ils possèdent. Puis, après avoir gardé ce à quoi ils tiennent le plus, ils déposent innocemment une de leurs valises près d'une poubelle.

    Certains SDF, qui ont élu domicile à l'aéroport, sont à l'affût de ce genre d'oublis volontaires, et se refont ainsi régulièrement une garde-robe...

    Mais, le plus souvent, la détection de ces objets sans propriétaire apparent déclenche la fermeture de tout un secteur du terminal en question et un appel aux démineurs affectés à la plateforme. Et cela peut durer une heure ou deux!

    Voilà pourquoi, à partir d'aujourd'hui, 27 novembre, Paris Aéroport lance une campagne d'information pour limiter ce genre de problèmes sur les deux plateformes parisiennes...

                                                                                                                     Anniel Hatton

        L'aumônier aux aéroports que je suis rencontre fréquemment des hommes et des femmes qui prennent le large et s'en vont au loin, au bout du monde parfois,  prenant l'avion à la va-vite pour s'enfuir loin d'un quotidien harassant et de difficultés personnelles trop difficiles à gérer...

        La plupart du temps, cependant, ils emmènent leurs problèmes avec eux, et restent alourdis par les soucis qu'ils n'ont pas réglés.

       Beaucoup d'entre eux pourraient sans doute tirer un grand profit de la réflexion du pasteur Olivier Brès reproduite ci-dessous...

                                                                                                 Anniel Hatton