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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 13:06

Même si les classements de toute sorte se multiplient sans être toujours très crédible, la place de l’aéroport de Munich devant ses concurrents européens au classement des World Airport Awards de SkyTrax n’est pas une surprise: c’est la sixième fois en sept ans qu’il l’emporte.
Déjà sacré meilleur d’Europe l’année dernière, mais aussi entre 2005 et 2008, l’aéroport de Munich prend la quatrième place mondiale derrière Hong Kong, Singapour et Séoul. La domination des plateformes asiatiques ne diminue donc pas, mais le vieux continent ne s’en sort pas si mal, Amsterdam – Schiphol prenant la sixième place, Zurich la septième et Copenhague la dixième.

SkyTrax a précisé que les voyageurs avaient particulièrement apprécié le « haut standard de confort » de ses terminaux et « l’hospitalité spéciale bavaroise », parmi les points forts de l’aéroport de Munich. Les autorités de ce dernier ont avoué leur fierté d’avoir défendu leur titre, spécialement parce qu’il est établi par des passagers.

Le reste du classement est occupé par Pékin (5eme), Auckland (8eme) et Kuala Lumpur (9eme). Aucun aéroport des Amériques ou d’Afrique ne figure donc à ce classement, pas plus que les français – ce qui ne surprendra pas grand monde. Le classement de SkyTrax, probablement le plus crédible à l’instar de celui qu’il établit pour les compagnies aériennes, repose sur les formulaires remplis par 11 millions de voyageurs. Il porte sur 240 aéroports dans le monde entier, qui sont jugés selon 40 critères allant de la qualité des services à la courtoisie des employés, en passant par l’efficacité et les zones de loisir ou de shopping…

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 13:00

UN.jpgTrente deux personnes, selon l'ONU, ont péri lundi à Kinshasa dans l'accident d'un avion de la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco), le premier crash impliquant un appareil de l'organisation dans ce pays depuis le début de sa mission en 1999.

Une seule personne sur 33 a survécu, selon l'ONU, s'exprimant depuis son siège de New-York.

"Nous sommes désormais en mesure de confirmer qu'une seule personne a survécu sur les 33 qui se trouvaient à bord de l'avion de la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco) qui s'est écrasé aujourd'hui", a déclaré devant la presse le porte-parole de l'ONU Farhan Haq.

Sur place, une source aéroportuaire avait auparavant fait état de "26 morts et six blessés graves".

Initialement, un journaliste de l'AFP sur place avait compté seize cadavres.

L'accident s'est produit peu après 14H00 locales (13H00 GMT), lorsque le pilote a tenté de se poser sur la piste d'atterrissage, alors qu'une forte pluie s'abattait sur la capitale congolaise, selon le journaliste de l'AFP.

L'avion, de type Fokker 100 immatriculé UN 834 et assurant la liaison Goma (province du Nord-Kivu,est)-Kinshasa, via Kisangani, chef-lieu de la Province orientale (nord-est), s'est brisé en plusieurs morceaux, a-t-on constaté.

Une source aéroportuaire qui se trouvait "à dix mètres" des débris, a affirmé à l'AFP avoir vu passer sur des civières "trois ou quatre survivants", sur un total de 29 passagers et trois membres d'équipage, soit 32 personnes.

Les secouristes et les pompiers s'évertuaient "à découper les chaises pour sortir les gens qui sont coincés dessus", selon une source aéroportuaire sous couvert d'anonymat.

"C'est un accident qui s'est produit à cause de la pluie", a-t-elle expliqué.

"L'avion s'est complètement disloqué. Une partie de la cabine a roulé dans le vide sur 800 mètres", provoquant un incendie, a-t-elle détaillé.

"Six à huit personnes ont été projetées hors de l'avion quand il s'est brisé en deux", a poursuivi cette source, soulignant que les pompiers sont parvenus à vite maîtriser les flammes, aidés par la pluie.

Un périmètre de sécurité a été établi sur le site du drame, où les secouristes continuaient de dégager les derniers corps. Cet accident a crée un décalage sur les horaires d'atterrissages et de décollages des autres avions, sans toutefois perturber totalement le trafic, selon la source aéroportuaire.

Les blessés ont été acheminés à l'hôpital Biamba Marie Mutombo (qui appartient à Mutombo Dikembe, une ex-star américaine d'origine congolaise de la NBA) dans la commune de Masina, situé à une quinzaine de minutes de l'aéroport de Kinshasa.

Les Etats-Unis ont présenté leurs condoléances après l'accident.

"Nous sommes profondément attristés (...) Nous adressons nos condoléances les plus sincères aux familles des victimes", a déclaré Mark Toner, un porte-parole de la diplomatie américaine.

Il s'agit du premier accident impliquant un avion de l'ONU en RDC depuis le début de sa mission en 1999, où l'organisation dispose d'une flotte de plus d'une dizaine d'appareils généralement en bon état, qui effectuent des liaisons locales.

La Monusco assure le transport de son personnel à travers le pays, ainsi que de journalistes et de membres d'ONG locales et internationales.

Les accidents d'avion sont fréquents en RDC, et toutes les compagnies aériennes congolaises - une cinquantaine identifiées - figurent sur la liste noire de l'Union européenne, qui leur a interdit son espace aérien.

Le mauvais entretien des appareils souvent anciens, leur surcharge s'agissant surtout des avions de transport de fret, l'absence de contrôle, le non respect des règles de sécurité et aussi les mauvaises conditions météo sont souvent la cause de ces accidents.

L'ONU dispose en RDC, vaste pays d'Afrique centrale, cinq fois grand comme la France, de l'une des ses plus importantes missions de paix dans le monde.

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 08:17

Des débris de l’Aaj_crash-af447-265x199.jpgirbus d’Air France qui avait disparu entre Rio de Janeiro et Paris le 1er juin 2009 ont été retrouvés sur le fonds de l’océan Atlantique, suscitant de nouveaux espoirs quelques jours après le début de la quatrième phase de recherche du vol AF447.

« Au cours des opérations de recherches en mer effectuées dans les dernières 24 heures et dirigées par la Woods Hole Oceanographic Instition, l’équipe à bord du navire Alucia a localisé des éléments d’avion », annonce le Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA) français dans un communiqué. Le BEA précise que les débris retrouvés concernaient de parties importantes de la voilure et les réacteurs de l’Airbus A330-200 de la compagnie nationale, dont la disparition il y a 22 mois avait causé la mort de 228 personnes.

Le PDG d’Air France Pierre-Henri Gourgeon a immédiatement commenté la « très bonne nouvelle », déclarant que « des réponses allaient peut-être ainsi être apportées aux questions que se posent les familles de victimes, la compagnie et l’ensemble de la communauté aérienne ».

Pas de traces en revanche – pour l’instant – des enregistreurs de vol, les fameuses boîtes noires qui seules pourraient éclaircir les conditions du drame. Jusque là les seuls éléments techniques connus sont une défaillance des sondes Pitot de mesure de vitesse, qui selon le BEA ne peuvent expliquer à elles seules l’accident.

Air France et Airbus, qui financent la quatrième phase de recherche, ont été mis en examen le mois dernier pour homicide involontaire.

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3 avril 2011 7 03 /04 /avril /2011 09:04

Des mesures ont été prises pour limiter les nuisances sonores autour de Roissy-CDG.

Des mesures ont été prises pour limiter les nuisances sonores autour de Roissy-CDG.HALARY GERARD/GAMMA


 

Seules les personnes munies d'un billet d'avion pourront accéder à l'aéroport Roissy–Charles-de-Gaulle entre minuit et quatre heures. Les personnes sans domicile fixe ne pourront donc plus se réfugier dans l'aérogare pendant cette partie de la nuit. Elles seraient entre quatre-vingt-dix et cent vingt à dormir dans les terminaux de l'aéroport parisien. Cette décision a pris effet dans la nuit du jeudi 31 mars, qui marque la fin de la trêve hivernale.

Aéroports de Paris (ADP) a expliqué avoir pris cette décision "en concertation avec les autorités de l'Etat", après avoir reçu des plaintes de passagers "qui ne se sentaient pas en sécurité". Le directeur général délégué d'ADP, François Rubichon, avait lui-même déploré, en août lors d'une conférence de presse, la présence en grand nombre de personnes sans domicile fixe dans l'aéroport. "Il y a beaucoup de SDF à Charles-de-Gaulle. Certains ne posent pas de problème, certains sont très agressifs. Il y a encore eu une agression il y a quinze jours de l'un de nos personnels et un passager a lui aussi été agressé ces derniers jours", avait-il alors déclaré.
 

"Ces personnes connaissent bien les rouages de l'hébergement d'urgence. Ils choisissent d'aller à Roissy pour avoir un peu de tranquillité. L'aéroport est chauffé l'hiver et climatisé l'été. Ils croisent de nombreux voyageurs et sympathisent avec les employés. Certains dorment même près des caméras de surveillance parce qu'ils pensent que s'il leur arrive quelque chose, les policiers interviendront", explique Christophe Pauvel, chef de service à l'association Emmaüs, qui organise des maraudes en journée à Roissy depuis quatre ans. "Cela m'attriste de voir des gens dormir dans ces conditions. Et je peux comprendre que cela pose problème. Mais fermer les accès aux aérogares ne sera une bonne décision que si, derrière, on accorde des places dans des lieux d'hébergement", ajoute-t-il.

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 11:27

DSCN1531Ils sont slovaques, français, sri-lankais, arméniens, anglais ou africains. Elles sont allemandes, roumaines, françaises ou américaines. Issus de tous horizons, hommes ou femmes, jeunes ou vieux, ils ont tous un point commun : l’aéroport de Roissy est devenu leur domicile. Leurs parcours sont différents. Certains se sont retrouvés là après une crise personnelle, une rupture conjugale, la perte d’un emploi, une pension de retraite insuffisante pour payer un loyer et subvenir au quotidien, des conflits familiaux, des problèmes psychiatriques, que sais-je encore… Et, comme beaucoup d’autres infortunés de notre monde moderne, les voilà un jour à la rue, sans avoir jamais imaginé que cela puisse se produire. La misère morale, affective et matérielle, ça n’arrive pas qu’aux autres. Après avoir erré dans le froid et vécu dans la plus grande indigence qui soit, ils se sont réfugiés à l’aéroport. Ils y vivent d’expédients divers et de mendicité, ramassant les surplus de bagages laissés derrière eux par les passagers, et les restes de nourriture qu’ils trouvent dans les poubelles.

 

En passant, je les salue d’un sourire, échange quelques mots d’amitié et d’encouragement avec eux, et les écoute s’ils veulent parler. Mais l’aumônerie n’a ni les moyens ni n'est équipée pour «faire du social ». Alors, nous référons ces hommes et ces femmes à l’association Emmaüs. Depuis plusieurs années, une équipe est en effet durablement implantée à l’aéroport. Un local leur a été affecté au niveau des parkings tout au bout du terminal 2, où ils animent une permanence tous les matins de 9h à 13h. S’ils le désirent, les sans-logis peuvent y prendre une douche, changer leurs vêtements, s’asseoir au chaud autour d’un café et de quelques biscuits pour discuter de tout et de rien. Cette coupure du matin leur permet de garder un contact humain basique et les empêche de s’enfermer dans une trop grande solitude.

 

DSCN1535.JPG

L’équipe s’occupe de diriger les malades vers le centre médical de l’aéroport ou les hôpitaux environnants, de faire des démarches administratives pour ceux qui n’ont plus de couverture sociale, ou de trouver des foyers d’hébergement pour les hommes et les femmes qui désirent vraiment sortir de la galère. Certains SDF ont une formation professionnelle que les équipiers d’Emmaüs vont essayer de faire valoir en les aidant à faire un CV et en les dirigeant vers des filières où ils pourront avoir quelque espoir de se réinsérer dans la société.

Puis c’est la maraude. L’après-midi et le soir, par deux ou trois, les équipiers d’Emmaüs arpentent l’aéroport de long en large et en travers, explorant les recoins les plus improbables, cherchant ceux qui ne sont pas venus à la permanence du matin. Ils veulent se rendre compte de visu de leur état physique, moral et mental, et leur proposer une aide si nécessaire.

 

Malgré l’aridité de leur tâche et le peu de reconnaissance qu’ils retirent de leur dévouement permanent, malgré le découragement qui pointe parfois devant les maigres résultats de leur travail, les équipiers d’Emmaüs sont toujours là. Peut-être les rencontrerez-vous lors de votre prochain voyage ? Ils sont aisément reconnaissables à leurs jaquettes « Emmaüs »…

DSCN1532.JPG

 

Anniel Hatton

 

 

 

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31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 07:51

La décision du gouvernement sur une cession du capital des grands aéroports de province est imminente et pourrait tomber la semaine prochaine, affirme mercredi 30 mars 2011 le quotidien La Tribune, qui ajoute que l'Etat ramènerait sa part de 60% à un peu plus de 10%.

Citant plusieurs sources non identifiées, le journal économique affirme que la décision du Premier ministre François Fillon sur l’ouverture du capital des sociétés exploitantes « pourrait intervenir la semaine prochaine ».

Les aéroports concernés seraient ceux de :

  • Lyon,
  • Marseille,
  • Toulouse,
  • Bordeaux
  • et Montpellier.

Une loi de privatisation pour Nice ?
Pour l’aéroport de Nice, le plus important de province, il faudra passer par une loi de privatisation, selon le journal.

Le dossier est en suspens depuis des mois. Fin février, des sources proches du dossier rappelaient à l’AFP que l’étude de faisabilité était « presque achevée ».
« Après examen des conclusions, le gouvernement aura toutes les cartes en main pour décider de lancer ou non le processus d’ouverture du capital ».

Plusieurs investisseurs privés sont à l’affût, tel Vinci qui ne fait pas mystères de ses ambitions dans le secteur. Le gestionnaire des aéroports parisiens ADP lorgne lui sur l’aéroport de Lyon. Les noms du groupe de services Veolia ou de la banque d’affaires australienne Macquarie circulent également.

L’Etat avait décentralisé en 2004 la gestion aéroportuaire au niveau des collectivités locales, qui détiennent aujourd’hui 15% des grands aéroports régionaux (Nice, Lyon, Marseille, Toulouse et Bordeaux, par ordre d’importance) au côté des chambres de commerce et d’industrie (25%).
L’Etat a conservé 60%.

En 2005, la loi autorisant l’ouverture du capital d’ADP prévoyait en outre la transformation des principales plateformes régionales en sociétés anonymes en vue de l’ouverture du capital.
Dans cette perspective, Lyon, Toulouse, Bordeaux et Nice ont, dès 2007/2008, abandonné leur statut d’établissement public.

Selon La Tribune, qui cite encore des sources proches du dossier, l’Etat céderait un peu moins de 50%, ce qui lui permettrait de conserver, en s’associant avec les collectivités et les CCI, de conserver la majorité du capital, au moins jusqu’en 2013.

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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 07:59

"La Conférence des responsables de culte en France a été créée le 23 novembre dernier et elle regroupe six instances responsables du bouddhisme, des Églises chrétiennes (catholique, orthodoxe, protestante), de l’islam et du judaïsme. Cette initiative est justifiée par la volonté d’approfondir notre connaissance mutuelle, par le sentiment de contribuer ensemble à la cohésion de notre société dans le respect des autres courants de pensée et par la reconnaissance de la laïcité comme faisant partie du bien commun de notre société. La laïcité est un des piliers de notre pacte républicain, un des supports de notre démocratie, un des fondements de notre vouloir vivre ensemble. Veillons à ne pas dilapider ce précieux acquis. Il nous paraît capital, pendant cette période préélectorale, de bien garder sereinement le cap en évitant amalgames et risques de stigmatisation.

Nous signons ensemble cette tribune sans aucun esprit polémique ou partisan. Une parole commune nous semble néanmoins nécessaire. Notre cohésion au sein de la Conférence que nous avons fondée est significative dans notre société française. Elle a été rendue possible grâce notamment au climat de coopération instauré entre les religions, que la “laïcité à la française” et ses évolutions depuis plus d’un siècle ont permis.

Mais cette cohésion ne signifie pas pour autant uniformité ! Elle ne nous engage nullement en faveur d’un quelconque amalgame syncrétiste ou d’un nivellement de nos positions individuelles et de celles des cultes que nous représentons. Nous travaillons ensemble dans la confiance, en intégrant nos histoires et identités respectives. Nous continuons à avoir des approches différenciées sur telle ou telle question, sans pour autant faire de nos différences des facteurs d’opposition. Nous sommes déterminés à réfléchir et à œuvrer ensemble sur la durée, en relation avec les autorités et les forces vives de notre pays, afin que le facteur religieux y soit un élément de paix et de progrès.

L’accélération des agendas politiques risque, à la veille de rendez-vous électoraux importants pour l’avenir de notre pays, de brouiller cette perspective et de susciter des confusions qui ne peuvent qu’être préjudiciables. Nous en sommes conscients. Cela ne doit pas nous dissuader pour autant de rappeler l’essentiel quand il le faut. Nous restons très attentifs aux évolutions profondes de notre société, notamment celles qui concernent les religions, dans le respect du cadre de la République. Ces évolutions appellent parfois des adaptations, voire des améliorations du cadre juridique et réglementaire de l’expression et de la vie des cultes en France. Nous ne manquerons pas d’être une force positive de propositions dans ce sens.

Faut-il dans le contexte actuel un débat sur la laïcité ? Le débat est toujours signe de santé et de vitalité. Le dialogue est toujours une nécessité. Il a un rôle majeur dans une société libre, démocratique et respectueuse de la personne humaine. Mais un parti politique, fût-il majoritaire, est-il la bonne instance pour le conduire seul ? Ce ne sont ni les débats ni les travaux qui manquent dans ce domaine ! La loi 1905 est déjà plus que centenaire. Elle a permis d’apporter depuis lors des solutions à des questions nées de nouvelles situations et des évolutions de notre société dans un monde de plus en plus rapide. Tous les cultes adhèrent sans réserve à ses principes fondamentaux tels qu’ils s’expriment en particulier dans ses deux premiers articles. Mais les modalités d’application de ces principes restent toujours perfectibles. Faut-il recenser tous les colloques et autres séminaires qui ont abordé en long et en large la question de la laïcité et de ses applications dans notre pays depuis des années ? Faut-il rappeler, dans la période récente, les travaux étendus et exhaustifs de la Commission présidée par le professeur Jean-Pierre Machelon qui ont donné lieu à un rapport sur “Les relations des cultes avec les pouvoirs publics” remis au ministre de l’intérieur le 20 septembre 2006 ? Ce rapport avait abordé d’une manière approfondie les différents aspects liés à l’exercice du culte en France, dont celui du “support institutionnel” de son exercice dans notre pays. Faut-il rappeler de même les travaux du “Groupe juridique inter-cultes” qui travaille depuis 2007, dans le prolongement des recommandations du rapport Machelon au sein du ministère de l’intérieur, et où siègent des représentants des principaux cultes ? Ce groupe a bien fonctionné et a permis la publication de plusieurs circulaires dont la dernière, du 23 juin 2010, conjointe aux ministères de l’intérieur et des finances, aborde d’une manière détaillée à l’attention des préfets, des directeurs départementaux des finances publiques et des trésoriers payeurs généraux, les différents aspects liés au "support institutionnel de l’exercice du culte en France". Faut-il rappeler aussi la production intellectuelle abondante d’articles et d’écrits divers, ainsi que les nombreux ouvrages qui paraissent sur l’histoire, les fondements, la pratique et les perspectives de la laïcité en France ? La liste en sera longue.

Elle illustre parfaitement toute la richesse et la profondeur de notre expérience française de la laïcité. Nous y reviendrons lors de la rencontre publique que nous comptons organiser en octobre prochain. Secouée par des crises à répétition, politique, économique, financière et morale, la période actuelle manque de lisibilité mais sans doute pas d’espérance ! Le devoir de ceux qui sont “en responsabilité” consiste à éclairer le chemin et à élaborer des solutions conformes au bien de tous. N’ajoutons pas de la confusion dans la période trouble que nous traversons. Nous militons ensemble pour une laïcité de bonne intelligence. La laïcité n’est pas séparable des valeurs fondamentales que nous partageons, en particulier de la dignité et du respect de la personne humaine et de sa liberté inaliénable. Ces valeurs qui ne peuvent s’épanouir que dans la confiance mutuelle source de paix pour notre société."

Signatures : Le Cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France, avec Mgr Laurent Ulrich, vice-président de la Conférence des évêques de France
Le Pasteur Claude Baty, président de la Fédération protestante de France, avec le pasteur Laurent Schlumberger, membre du Conseil de la Fédération protestante de France, président du Conseil national de l’Église réformée de France
Le Métropolite Emmanuel, président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France, avec le Métropolite Joseph, secrétaire de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France et Carol SABA, porte-parole de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France
Le Grand rabbin Gilles Bernheim, Grand Rabbin de France, avec le rabbin Moshé Lewin, porte-parole du Grand rabbin de France,
Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman, avec Anouar Kbibech, secrétaire général du Conseil français du culte musulman
Le Révérend Olivier Wang-Genh, président de l’Union bouddhiste de France

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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 19:12

Dès l'annonce du débat sur la laïcité et la place de l'islam, le président de la FPF pointait le danger d'une instrumentalisation des religions pour des considérations politiciennes.


Claude Baty

Après la polémique lancée par le Front national au sujet de « l’occupation des rues » lors des prières de musulmans, le parti de la majorité, l’UMP, annonçait un débat sur la laïcité et la place de l’islam pour le 5 avril.
Dès cette annonce, le président de la Fédération protestante de France (FPF), le pasteur Claude Baty, a réagi, trouvant ce débat « malsain », davantage au service d’intérêts électoralistes que d’une réflexion sur la laïcité, et s’inquiétant d’une stigmatisation des musulmans en France.
La plupart des responsables de culte en France ont tour à tour exprimé leur hostilité ou leur réserve au sujet de ce débat. Le 9 mars dernier, lors de la seconde rencontre de la Conférence des responsables de culte en France (CRCF), l’annonce a été faite d’une rencontre publique sur le dialogue autour de la place des pratiques des religions dans la société. Cette rencontre se déroulera à l’automne prochain. La CRCF marque ainsi la poursuite de sa réflexion autour des questions de laïcité, tout en se gardant des pressions extérieures et des polémiques.

Ces dernières semaines, plusieurs rendez-vous se sont tenus. Certainement dans un souci d’apaisement et de dialogue, le président du Sénat, Gérard Larcher, a reçu, sur son invitation, les responsables de culte le 23 février. Il souhaitait clarifier les questions publiques et les sujets relevant de la sphère privée, rappelant que « la laïcité est l’espace dans lequel nous vivons ensemble en confiance ».
Le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, après l’annonce du débat, a rencontré successivement plusieurs responsables de culte. Le président de la Fédération protestante de France, sollicité pour un rendez-vous au siège de l’UMP, a fait savoir qu’il était disposé à rencontrer Jean-François Copé mais à la Fédération protestante de France. Ce rendez-vous a eu lieu le jeudi 24 mars. Il a été question de la journée du 5 avril, à laquelle ne participera pas Claude Baty ; Jean-Daniel Roque, expert des questions de laïcité pour la FPF, y sera à titre d’observateur.

Le ministre de l’Intérieur, chargé des cultes, Claude Guéant, nouvellement arrivé à ce poste, rencontre au fur et à mesure les différents responsables de culte ; Claude Baty se rendra au ministère le 1er avril prochain.

La Fédération protestante de France a toujours marqué une extrême attention aux questions de laïcité. Ce fut encore le cas lors de sa dernière assemblée générale les 22 et 23 janvier 2011. Déplorant une confusion répétée entre la loi 1905, ses applications et la notion de laïcité, la FPF va proposer durant l’année 2011 des temps de réflexion à ce sujet ainsi que sur la place du religieux en France.
Le président de la FPF, Claude Baty, ne manque pas d’ailleurs de souligner le paradoxe d’un débat porté par le parti de la majorité présidentielle sur la laïcité et le passage à la trappe du groupe de travail interreligieux faisant suite au rapport de la commission Machelon, commission mise en place en 2005 par le ministre chargé des cultes, en fonction à l’époque : Nicolas Sarkozy.


Muriel Menanteau,
responsable du service information-communication-documentation de la FPF

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27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 11:01
Communiqué de presse du Défap-Service protestant de mission, CCFD-Terre Solidaire, Secours Catholique et Secours Islamique France

   

Quatre mois après le début de la crise postélectorale, la situation humanitaire se dégrade chaque jour en Côte d’Ivoire et les violations des droits de l’homme se multiplient. Les mesures prises par la communauté internationale face à cette crise ne répondent pas à la nécessité de protéger les civils, qui sont les principales victimes des affrontements armés.

 

Outre le nombre croissant de morts (440 morts au minimum selon l’ONU directement liés au conflit armé), la situation des déplacés ou réfugiés est extrêmement précaire : 500 000 déplacés en Côte d’Ivoire et plus de 93 000 réfugiés, principalement au Libéria.

 

Les déplacés accueillis en familles d’accueil ne bénéficient que de peu voire pas de soutien. A l’ouest, près de la frontière libérienne (villages de Bin Houyé et de Zouan Hounien), ils sont près de 10 750, recensés par la Caritas Man, à ne bénéficier d’aucune aide depuis décembre 2010, notamment en raison des difficultés d’accès.

 

A Abidjan, des centaines de milliers d’habitants des communes d’Abobo, d’Anyama, de Yopougon et d’Adjamé ont quitté leur domicile pour fuir les affrontements et se réfugier dans des sites d’accueil (environ 20 000 personnes déplacées, selon la Caritas Côte d’Ivoire, réfugiées dans des églises ou des mosquées) et majoritairement dans des familles d’accueil. L’aide humanitaire est rendue difficile par l’extension des affrontements dans différentes communes de la ville. Ainsi, les distributions prévues par la Caritas le 14 mars dans la commune d’Anyama ont dû être annulées du fait du blocage de l’autoroute du nord suite aux combats dans Yopougon.

 

Signe de la radicalité des antagonismes, des attaques ont eu lieu contre des déplacés réfugiés dans des lieux de culte. Caritas Côte d’Ivoire témoigne d’une attaque à Abobo d’un groupe de jeunes réfugiés dans une mosquée, et d’une autre agression à la paroisse St Matthieu d’Abobo qui abritait plus de 1 000 déplacés.

 

Le Forum ivoirien des confessions religieuses dans une déclaration du 10 mars témoigne : « On assiste ici et là à des destructions de lieux de culte. On aurait voulu que la crise politique que nous traversons se transforme en crise religieuse que l’on ne s’y serait pas pris autrement ».

 

La Convention de la société civile ivoirienne (CSCI), dans une déclaration du 17 mars, exprime sa consternation devant les attaques dont cinq mosquées ont fait l’objet dans les communes de Bassam, d’Abobo et de Yopougon à Abidjan et face au meurtre d’un Imam dans la commune de Yopougon. Des partenaires du CCFD-Terre Solidaire redoutent une stratégie délibérée visant à créer des tensions interreligieuses au sein de la population.

 

Devant cet engrenage de la violence, nos associations appellent instamment la communauté internationale à ne pas se désintéresser de ce conflit et à imposer des solutions réellement contraignantes qui empêchent la guerre civile et permettent de protéger les populations civiles.

 

Nos associations appellent l’ensemble des populations locales, quelque soit leur confession, à ne pas céder à l’intimidation de la violence et à ne pas se laisser récupérer par des politiques partisanes. Nous assurons de notre soutien les communautés chrétiennes et musulmanes qui continuent à œuvrer pour la paix et l’unité nationale dans ce climat de tension qui fait peser une si lourde menace sur la population.

 

Contacts-presse 

Défap-service protestant de mission / Linda Caille 01 42 34 55 55 - defap.mission@protestants.org

 

CCFD-Terre Solidaire / Véronique de La Martinière 01 44 82 80 64 - v.delamartiniere@ccfd.asso.fr

 

Secours catholique Caritas France / Sophie Rebours 01 45 49 73 23 ou 07 86 39 43 02 - sophie.rebours@secours-catholique.org

 

Secours Islamique France / Olivier Chouquet 06 24 10 25 95 - chouquet@secours-islamique.org

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Published by Aumônerie protestante des aéroports - dans Le monde protestant
27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 09:49

C’était au plus fort de l’hiver, en période de vacances scolaires. Un épisode neigeux inattendu avait rempli les coursives de l’aéroport de toutes sortes de passagers retenus sur place bien malgré eux. Jeunes et plus âgés, familles avec enfants en bas âge, personnes de toutes origines se mêlaient, cherchant un endroit où passer la nuit de la manière la moins inconfortable possible. Les médias étaient au rendez-vous, interrogeant passagers et accueillants, et ne rapportant la plupart du temps que ce qui était négatif. Suite à un appel de la direction du Terminal 2EF, j’avais décidé de passer la nuit sur place afin de donner un coup de main si nécessaire. Pour moi qui n’occupais le poste d’aumônerie que depuis un an et demi, ce fut une découverte : au milieu de la foule bigarrée des passagers, je voyais partout des « gilets orange », des membres du personnel qui s’activaient sans relâche à droite et à gauche, pour informer, rassurer, soutenir, aider. Certains d’entre eux étaient sur le pont depuis cinq heures du matin, heure à laquelle ils avaient commencé leur service habituel. Par simple esprit dDSCN1466.JPGe solidarité, ils avaient décidé de rester encore toute la nuit. Le directeur du terminal était lui aussi sur le terrain, donnant consignes et directives à ceux de ses subordonnés qui faisaient appel à lui, mais répondant aussi de bonne grâce aux passagers angoissés qui l’interrogeaient sur la suite des événements. Enrôlée au coup par coup, je pus ainsi transmettre les informations qui m’étaient communiquées, accompagner des familles avec de tous petits bébés, des personnes âgées et/ou handicapées, dans une salle de repos où ils étaient accueillis avec un sourire. Après avoir reçu un kit de restauration, un tapis de sol et une couverture, ils pouvaient enfin délasser leurs jambes fatiguées et se reposer un peu.

 

Et voilà que maintenant le printemps est là. Déjà ! Avec lui arrivent les premiers touristes qui prennent leurs vacances hors saison pour profiter au mieux de tout ce que peut leur offrir la capitale. Se doutent-ils de tous les efforts que fait le personnel de l’aéroport, toutes fonctions confondues, pour faciliter leur voyage et rendre leur séjour mémorable ?

 

Anniel Hatton

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Published by Aumônerie protestante des aéroports - dans La vie des aumôneries